Le Body Shaming en chiffres

Le Body Shaming en chiffres

Qu’est-ce que le body shaming ?

Notre vision des uns et des autres repose depuis bien longtemps sur des stéréotypes et des codes de beauté portés par les publicités, les réseaux sociaux, les films ou encore les campagnes marketing de marques influentes. A chaque époque sa projection idéale du corps de l’homme et de la femme. Nous avons été nourris au « corps parfait », celui qui est lisse et parfait. Dès lors que l’on déroge à la règle, on est vite remis en place par des regards ou remarques désobligeants.

Être trop gros, trop maigre, trop grand, trop petit, avoir des boutons, des poils, des imperfections… Le body shaming peut toucher tout le monde et les réseaux sociaux amplifient le phénomène car il est facile de poster anonymement ou non un commentaire malveillant. Parfois cela dégénère même en cyber harcèlement entrainant des conséquences pouvant être dramatiques pour les victimes, surtout si elles sont jeunes et vulnérables (de la modification d’apparence à la dépression jusqu’au suicide). Les « haters » se cachent souvent sous l’excuse de la taquinerie « c’était pour rire » ne se doutant pas de l’impact terrible que cela peut avoir.

Où on est-on aujourd’hui ?

L’institut de sondage Yougov a réalisé en 2019 une étude sur le body shaming en Europe et les résultats sont toujours alarmants. En effet, 1 français.e sur 3 a déjà subi des remarques désobligeantes sur son apparence ou son poids. Ce chiffre est encore plus important chez les 18-24 ans qui sont plus de la moitié à avoir été victimes de moqueries sur leur corps. On peut dire que cela est inquiétant car cette tranche d’âge reste fragile et influençable face à de tels propos. Instagram, Tik Tok et Snapchat, des réseaux sociaux qu’ils utilisent tous les jours, peuvent être des vecteurs du cyber harcèlement dont ils peuvent être victimes.

Mais d’où viennent ces critiques ? La majeure partie du temps, de l’entourage proche. Et oui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, seulement 26% des sondés auraient subi du body shaming de la part d’inconnu.e.s. Le reste de cette malveillance est dû à ses collègues de travail (45%), ses ami.e.s (25%) et sa famille (19%). Finalement on parle beaucoup du cyber harcèlement, des médias… mais ceux qui ont plus de probabilités de nous faire du mal seraient nos proches, ceux qui devaient être justement les plus bienveillants à notre égard.

Quelles sont les réactions ? 

Lorsque l’on fait face à ce genre d’humiliation, il y a deux façons principales de réagir. On peut sombrer dans la perte de confiance en soi et regarder son corps d’un point de vue totalement négatif, dévalorisant. Mais on peut aussi retourner la situation et suivre le mouvement body positive. Et c’est ce qu’a choisi la moitié des français.e.s intérrogé.e.s lors de l’étude qui assume entièrement son corps. Malgré cela, plus de la moitié (56%) reste complexée par son poids et est prête à agir. Parmi eux/elles, 45% pensent à changer leurs habitudes alimentaires, 41% à faire du sport, 25% à faire un régime et 18% à subir une chirurgie esthétique (abdominoplastie). Le tout dans l’objectif de mincir.

Cependant, les français.e.s ont du retard par rapport à leur voisin.e.s concernant l’acceptation de son apparence. 79% des Espagnol.e.s et Italien.ne.s sont adeptes du body positive ainsi que 63% des Allemand.e.s et 55% des Norvégien.ne.s. Même si 72% des Espagnol.e.s et 64% des Finlandais.e.s et des Italien.ne.s voudraient voir leur apparence physique changer. Pourquoi un tel décalage avec nous en France ? Peut-être une question de médias, de couverture médiatique. Plus on parlera du body positivisme auprès d’une audience large (pas seulement sur les réseaux sociaux qui ciblent une petite partie de la population), plus ce mouvement sera connu et accepté. Majoritairement suivi par des femmes, il serait également bon d’en parler plus chez les hommes. Ou d’avoir plus de personnalités masculines qui en parlent dans les médias.

Au Body Positive Studio, nous ne tolérons ni les remarques ni les regards désobligeants. Chacun.e vient en cours avec son corps et son histoire et tout le monde doit traité avec bienveillance et respect. Le mouvement body positive est d’ailleurs en grande partie la raison de la fondation de ce Studio qui en porte les valeurs.

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