Traiter le corps avec bienveillance
Parmi les 8 branches, piliers, de la philosophie du yoga issus des Yoga Sutras de Patanjali (un des textes de référence du yoga), on retrouve Yama, des règles morales qui encadrent nos rapports avec nous-même mais aussi avec les autres et notre environnement. Le premier des cinq principes de Yama, est ahimsa, la non-violence. Rapporté à notre corps et notre pratique physique, ahimsa nous invite à ne pas être violent vis-à-vis de nous-même, à ne pas nous blesser. La violence que l’on peut avoir par rapport à notre corps peut passer par des actes physiques (se pousser trop loin) mais elle peut aussi être verbale et psychique. En effet, quand nous n’arrivons pas aux objectifs fixés, il peut arriver que l’on s’auto punisse par la dévalorisation de nos capacités (qui entraîne une baisse de l’estime de soi). Ainsi, on s’enferme dans une bulle négative. Ahimsa veut nous guider hors de cette bulle pour arriver vers plus de bienveillance envers nous-même.
En effet, la bienveillance appelle à vouloir le bien, à la compréhension et à l’indulgence envers les autres mais aussi envers soi-même. Votre corps n’est pas celui qui vous convient car trop ceci ou pas assez cela ? Votre corps ne vous permet pas (encore) de faire ceci ou cela ? Regarder son corps avec bienveillance c’est le comprendre et s’adapter à lui pour trouver un équilibre et rester dans un état d’esprit positif. Le yoga, dont un des chemins est l’étude de soi, peut vous aider dans ce sens en apportant harmonie, équilibre et paix intérieure. Il est possible d’être accompagné.e par un.e professeur.e bienveillante.e qui, à travers d’ajustements adaptés et de mots rassurants et encourageants, pourra vous permettre d’évoluer et chasser les pensées négatives de votre mental.
Respecter et être à l’écoute des autres
Ce sont là deux des valeurs essentielles de l’esprit sportif, dès lors que l’on ne pratique pas seul.e. Chacun.e a son corps, son histoire, ses peurs, ses besoins… On est tous différent.e.s et on se doit de respecter les différences des autres : la couleur de peau, la forme physique, l’âge, le sexe, les capacités, le niveau… Revenons à ahimsa. En plus de l’appliquer à nous-même, il est important de cultiver cette non-violence physique et verbale envers les autres. Peut-être développer plus d’indulgence, aller à leur rencontre pour essayer de mieux les comprendre ?
Après ahimsa dans les Yoga Sutras de Patanjali, on retrouve Satya et Asteya. Ce sont ici deux règles éthiques sociales que l’on pourrait mettre en place dans nos rapports avec les autres. Satya, la vérité, nous invite à rester authentique, sincère et honnête envers nous-même mais aussi envers les autres. En effet, pour respecter autrui, il faudrait rester en dehors de tout jugement et éviter les mensonges. Evidemment, toute vérité n’est pas forcément bonne à dire pour ne pas blesser l’autre, on se rapprochera dans ce cas plus d’ahimsa que de satya, il s’agira alors plus de se taire. Ici, pas d’hypocrisie, pas de faux semblants, montrez-vous comme vous êtes, agissez de façon sincère et considérez l’autre avec humanité.
Asteya signifie le « non-vol ». Celui-ci peut être matériel mais peut être envisagé dans un sens plus large. Le vol intervient à partir du moment où l’on prend quelque chose qui n’est pas à soi. Dans la philosophie yogique, cela peut être du temps et de l’énergie. Cela peut arriver, par exemple, dans des situations où on essaie de dominer l’autre (par des actes ou la parole), où on lui impose des choses… Asteya nous invite à écouter l’autre, à ne pas l’oublier pour ne pas lui voler ni son temps, ni son énergie. En tant que professeur.e de sport, n’imposez pas à vos élèves des choses qu’ils ne veulent/peuvent pas faire, vous leur prendrez de l’énergie pour rien et surtout vous prendrez le risque de les dégouter ou pire les blesser.
Au Body Positive Studio, nous cultivons Ahimsa, Satya et Asteya car nous savons que chacun.e est différent.e et qu’il faut traiter les corps de façon adaptée aux capacités et besoins de chacun.e. Ainsi, les cours se passent dans une bienveillance totale en respectant les histoires de chaque personne.